Comparto un artículo de Michel Cabirol, lo pego aquí al estar detrás de un muro de pago. Resumiendo:
Si no hay más encargos la línea podría cerrar en abril de 2025
Airbus ha configurado su línea de montaje para producir un mínimo de ocho aviones al año. Por debajo de esa cifra, pierde dinero.
Tic-tac, tic-tac, tic-tac... Après l'arrêt de la chaîne d'assemblage de l'A380 décidé en 2019 par Tom Enders, Guillaume Faury pourrait avoir à son tour un crève-cœur en tant que patron d'Airbus : arrêter celle de l'avion militaire de transport A400M, qui est l'un des programmes de coopération militaire les plus emblématiques de l'Europe. Faute de nouvelles commandes, Airbus pourrait devoir arrêter certains approvisionnements de temps long dès avril 2025 avec un arrêt programmé de la chaine d'assemblage installée à Séville en Espagne à l'horizon 2030.
Sur les 178 commandes d'A400M obtenues par Airbus, 130 appareils, dont celui récemment livré au Kazakhstan, ont déjà été mis en service opérationnel dans neuf pays au 10 décembre. Airbus a configuré sa chaine d'assemblage pour sortir huit appareils par an au minimum. En deçà, le constructeur perd de l'argent. Sur les neuf premiers mois de 2024, Airbus a livré cinq A400M. En 2023, huit appareils avaient été fournis aux forces armées clientes et dix en 2022.
Mission impossible ?
Pour nourrir la chaine de production au-delà de 2030 et compléter les trous de production de certaines années (48 avions encore à produire au total), Airbus a un besoin urgent de nouvelles commandes de l'A400M, qui a fait ses preuves sur le plan opérationnel. Il a participé à des missions telles que l'évacuation de personnels civils et militaires d'Afghanistan, du Soudan et du Niger. Le géant européen, qui a plusieurs prospects sur le feu, ne semble pas à ce jour très inquiet pour décrocher de nouvelles commandes. Pour Airbus, toute la complexité réside dans la planification de la production des appareils restants à livrer et à venir entre ceux dédiés aux six pays membres du programme (Allemagne, France, Espagne, Royaume-Uni, Turquie et Belgique associée au Luxembourg) et ceux aux clients export.
Des discussions approfondies et actives sont en cours en Europe dans un pays de l'est (huit à dix appareils), au Moyen-Orient (plus d'une dizaine d'appareils) et en Inde, où l'A400M est en compétition pour une quarantaine d'appareils dans un premier temps. En outre, des pays membres du programme A400M ont fait part de leur volonté d'augmenter leur flotte, à l'image de la Turquie et surtout de la Grande-Bretagne, qui a 22 appareils en service. Londres pourrait commander des appareils supplémentaires pour la fin de la décennie. Après avoir été longtemps un enjeu financier et technique, l'A400M est désormais face à un enjeu commercial. Un enjeu existentiel, qui est aussi de la responsabilité des États membres du programme, qui tenteraient de trouver des solutions... Pour Tom Cruise, une mission n'est jamais impossible. Et Airbus pourra-t-il sauver le programme A400M ?
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/a400m-stop-ou-encore-1013667.html